Et encore !

Londres by Queen M

Londres by Queen M ou Approche Anthropologique d’une nouvelle civilisation by Queen M !

Car oui me revoilà sur le blog !

Ouaip ! Et  donc je disais quoi ? Ah oui, l’expatriation ! Quelle plaie ce truc franchement ! Moi, je dis battez-vous contre ! Hein ? Quoi ? Moi? Comment se passe la rentrée en France ? Ben alors.. c’est-à-dire que… haha, en fait vous allez rire… ben je ne suis pas rentrée finalement.

Je ne suis pas rentrée en France

Pour ma défense, c’est une situation tout à fait différente d’il y a 4 ans.

Nianiania, je vous entends les Parents ricaner derrière et ceci vous est toujours Interdit !

Cette fois-ci c’est mon propre choix. De plus, il fallait bien que quelqu’un s’expatrie pour alimenter le blog, n’est-ce pas ? Eh ben me voilà 🙂 ! En l’espace de 6 mois, j’ai quitté le Maroc, suis revenue brièvement en France et suis repartie pour l’Angleterre.

Autrement dit, à chaque déplacement j’ai perdu quelques degrés et rajouté une couche de vêtement. Plus de 3 mois maintenant que j’ai quitté le nid, pris l’Eurostar pour emménager dans une des villes les plus spéciales à mes yeux : Londres.

Peut-être devrais-je écrire cet article en anglais d’ailleurs… Quoiqu’il faut aussi exercer mon français afin de ne pas l’oublier. Franglais it is !

Passer d’un pays à un autre, d’un espace à un autre, d’une culture à une autre et d’une langue à une autre est un processus fascinant. Alors pour cette nouvelle expatriation, j’ai décidé d’adopter une approche plus scientifique en m’aidant de mon expérience passée.

Voici mes premières notes  sur Londres…so far

Tout d’abord, il y a eu les trottoirs. Oui, oui, mes observations commencent par les trottoirs.

Les trottoirs de Londres

S’ils étaient en piteux état voir inexistants au Maroc, ils sont larges et propres à Londres, ville nommée la plus “walkable” au monde. En même temps, si Casablanca était un véritable circuit Mario Kart grandeur nature qui ne possédait pas de vrais passages piétons (à proprement parler), c’est tout l’inverse ici.

Je dirais même que les passages piétons britanniques possèdent leur propre code et fonctionnement. Il est très peu recommandé de faire du ‘jaywalking’ comme je l’ai fait si souvent au Maroc… Après quelques observations et regards de travers, on apprend. Ou plutôt on ré-apprend. Ma première difficulté a donc été le fonctionnement particulier des
passages piétons anglais.

Les transports à Londres

Si les transports en commun français en font grimacer plus d’un, je prends un certain plaisir à les utiliser à Londres.

Bon d’accord, comparé au Maroc où je possédais un taxi personnel (les Parents), je n’ai pas vraiment le choix. Néanmoins, je peux dire que le Tube -l’Underground Londonien- n’a rien à voir avec le métro parisien.

Ici, je retrouve l’ordre et l’organisation, perdu de vue il y a 4 ans. Les gens font la queue, alignés les uns derrière les autres, rangés sur le côté pour ne déranger personne.

Et vous savez quoi ? Ça marche ! Et c’est efficace ! Sans parler de la propreté et de la facilité de navigation à travers la ville.
Ce qui, croyez-le ou non, a été un sacré décalage lorsque je suis retourné à Paris pour la première fois depuis mon départ.

Bye Bye Central et District Line, bonjour grèves sur les lignes du RER A et B !

Rassurez-vous, il y a aussi des grèves en Angleterre. En fait, à Londres, nous sommes même prévenus personnellement : “la grève aura lieu tel jour, de telle heure à telle heure, impactera telle ligne et telle ligne. Mais bien sûr des alternatives seront mises en place”.

Et la grève se déroule exactement comme annoncée et sans aucun événement inattendu. Non, décidément, il n’y a pas à dire: Tube 1, RER 0.

Repas

Je ne sais pas si les français mangent tard ou les autres pays particulièrement tôt mais ça ne facilite pas la socialisation. Je vous explique :  je vis en colocation avec quatre autres personnes (très sympa par ailleurs). Trois d’entre elles vivent en Angleterre depuis toujours ou depuis une bonne dizaine d’années.

Il est donc naturel pour eux de dîner à … 18h30 ! Moi, à 18h30, c’est l’heure du thé ou un goûter tardif, si vous voulez. Mais ce n’est pas l’heure pour faire une raclette, par exemple.

Difficile de passer du temps ou de partager un repas lorsque nous vivons à des horaires différents. Il en est de
même pour tous les plans entre amis.

L’amitié internationale

Depuis mon arrivée à Londres, je me suis fait des amis qui viennent d’un peu partout dans le monde.

L’avantage d’avoir des amis qui viennent des quatre coins du monde, c’est qu’on peut partager nos cultures et la nourriture, bien évidemment.

J’ai donc participé à mon premier Thanksgiving. Ce jour là j’ai mangé de la Pumpkin Pie et de la dinde en Facetime avec les
familles américaines de mes amis/colocs. Une expérience particulière pour une Française en
Angleterre.

Il était de mon devoir, en tant que française, de leur faire découvrir le « vrai » fromage.

Et bien, croyez-le ou non, ça aussi ça a été une nouvelle expérience pour moi. Je n’ai jamais été le genre de personne qui insistait pour que le fromage soit coupé d’une certaine façon ou que le vin se déguste de telle façon.

Mais jamais, au grand jamais, je n’avais vu quelqu’un couper une bûche de chèvre en sorte de carré, le vider et laisser la croûte. Jamais je n’avais vu quelqu’un boire un verre de vin façon « one shot’.  A mon regard scandalisé ou ahuri, ils ont bien compris qu’ils avaient offensé la France entière. Certaines personnes de ma connaissance auraient fait une crise cardiaque en voyant ce désastre.

Différences culturelles

Inconsciemment, je m’attendais à rencontrer moins de différences culturelles à Londres qu’à Casablanca. Il suffit de quelques discussions avec mes amis pour se rendre compte que même si nous partageons une “base occidentale”, nous avons des cultures bien différentes.

Que le sujet porte sur les services de santé, les codes vestimentaires ou l’heure du dîner, il existe de grandes différences
en fonction de son emplacement sur le globe.

La langue anglaise ou le franglais

Si au Maroc, il m’était possible de parler français et d’apprendre quelques mots d’arabe, ici, c’est l’anglais que j’utilise. Même si je suis « fluent », il a fallu un petit temps d’adaptation pour « switcher » complètement à l’anglais.

Une de mes craintes était de ne pas comprendre ce qu’on me disait ; surtout avec l’accent « british », bien prononcé chez certains.

Mais je me débrouille plutôt bien, je crois. Peut-être trop d’ailleurs, car une fois rentrée en France, la transition n’est pas toujours immédiate. D’où le Franglais (même si ça énerve certains à la maison).

Ah, une autre chose sur la langue : avez-vous eu l’occasion d’écouter une conversation entre un britannique et
un américain? Non parce que je vous assure, ils ne parlent pas le même anglais. Et oui ! Ainsi, « pants », par exemple, ne veut pas dire la même chose… C’est assez drôle et déconcertant de voir ces différences en tant que non-native.

Quel anglais j’utilise pour ma part ? Les deux ! Et en plus, je suis pardonnée parce que j’ai un petit accent français. D’ailleurs, j’enquête toujours sur le délire avec l’accent français là bas. Parce que, nous sommes d’accord, il nous fait saigner des oreilles plus qu’autre chose, cet accent, non ?

Les Français à Londres

J’ai une confidence à vous faire: j’ai développé un super pouvoir. Je suis capable de repérer les français avant même qu’ils ne parlent. Et ce n’est pas parce qu’ils portent une marinière, un béret, mange de la baguette ou s’habillent en bleu, blanc, rouge.

Non, non, les Français ont une façon de se tenir et de marcher, bien à eux. C’est mon nouveau jeu sur le campus : deviner qui
est français. Et la plupart du temps, j’ai raison. Je ne saurais vous dire comment, mais je le sais, c’est un sixième sens.  C’est aussi facile de repérer les français au magasin : ce sont ceux qui grimacent devant le rayon fromage et qui finissent par prendre le dernier camembert.

C’est aussi facile de les repérer dans une queue : ce sont ceux qui râlent. Comme quoi, où que nous soyons, notre ADN
français est toujours présent.

Ah, en passant, un petit message aux non-français : lorsque vous rencontrez un Français, évitez d’étaler vos connaissances de la langue. Moi je vous le dis tout net. Le prochain qui me répond “oui, oui, baguette and kwoissant” lorsqu’il apprend que je viens de France, je lui fait « bouffer » ses baked beans. You have been warned.
Très cordialement and with love,
Tous les Français du monde.

La culture anglaise : le pub

Il est maintenant l’heure de partager une anecdote qui s’inscrit en quelque sorte dans ma démarche scientifique.

Si vous allez au Royaume-Uni, vous connaissez sûrement cet endroit mythique. Je ne parle ni de Big Ben à Londres ni de Stonehenge.

Non, j’ai nommé, le grand, le beau, le fabuleux :  The Pub.

Il est le fondement de toute une civilisation et y joue encore un rôle essentiel aujourd’hui, vous savez, un peu comme l’apéro en France, quoi.

Essayez d’expliquer le concept d’apéro à des non-Français et vous comprendrez.

Allez au Pub ici, c’est comme aller à la chicha au Maroc. C’est une activité considérée comme saine et pratiquée en famille ou entre amis. Toutes les raisons sont bonnes pour aller au Pub. C’est l’endroit où on se donne rendez-vous, après les cours, après une séance de sport, avant une fête, avant d’aller à la bibliothèque pour une study night. Bref, les occasions ne manquent pas.

Il est donc tout à fait normal que je participe à cet événement culturel. Je me suis donc retrouvée au Pub, à 17 ans, à boire un jus de fruit (non alcoolisé évidemment) en bonne compagnie. Jusqu’à ce que 21h sonne… Qu’on demande alors à tous les clients de sortir leur pièce d’identité, que je sorte mon passeport, que le barman réalise que je ne suis pas majeure et me
demande, très gentiment, de partir car les enfants ne sont pas autorisés dans les lieux qui servent uniquement de l’alcool après une certaine heure…

D’un autre côté, se faire virer d’un pub renforce les liens entre amis. Surtout parce que ça reste un souvenir amusant à raconter lorsque l’on fête son 18ème anniversaire, quelque temps plus tard, et que cette fois-ci, bien que préparée à montrer fièrement ta pièce d’identité, personne ne te la demande. 🙂

Ensuite – ah bas non, en fait. La pluie vient de s’arrêter, j’ai 5 minutes pour courir à la laverie avant que l’averse ne reprenne.

Après tout, c’est la Grande Bretagne ici…

Promis, la prochaine fois, je vous emmène au Pub pour vous raconter la suite. A moins que vous ne préfériez a British Tea, maybe ?

Bye

5 commentaires sur “Londres by Queen M

  1. Merci Maelys pour ce bel article sur Londres….entre la préparation du repas du soir et la lessive à étendre, tu m as fait voyager et aussi bien rire….bravo et bonne continuation. J en profite pour te souhaiter une très belle année 2022. Christine.

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