Et encore !

Finances, conjoint suiveur, droits, taxes et Expatriation

 

Voilà çà y est ! La proposition d’expatriation est arrivée ! Finances, situation du conjoint, droits, taxes, il faut tout étudier !

Evidemment on ne part pas à 25, 30, 40 ou plus, seul, en couple ou en tribu de même façon. Mais l’important est de partir les yeux ouverts !

Finances

Pour la personne qui part avec le contrat d’expatriation, les choses sont assez simples : vérification du package proposé, plus ou moins avantageux selon la taille de l’entreprise. Examen du volet fiscal, santé et prévoyance, éducation, destination, durée, conditions de retour etc.

Disons le : l’eldorado financier de l’expatriation des années 1980-90 est bel et bien terminé ! Fini le temps où l’entreprise finançait l’hébergement, toutes les charges, versait une « indemnité » au conjoint suiveur voire ses cotisations retraite et où le salaire était l’épargne.

Aujourd’hui, partout, les entreprises réduisent les coûts et il n’est pas rare de se voir proposer un contrat dit « local ». La mode est même au célibat géographique : la famille reste dans le pays d’origine et c’est le salarié qui effectue les allers retours entre sa famille et son travail.

Avant de se lancer dans l’aventure, quelque soit son âge et sa situation personnelle, il importe donc de sortir sa calculette et de dresser son budget.

Nos finances

Dans notre cas, financièrement, l’expatriation n’est pas une expérience bénéficiaire. Nous le savions dès le départ.

Pendant 4 ans je n’ai pas exercé d’activité professionnelle. Donc je n’ai pas eu de salaire. Vu le nombre d’années déjà cotisées, nous avons également fait le choix de cotiser de façon volontaire pour ma retraite, ce qui est possible dans les 6 mois de l’arrêt de l’activité (pas d’effet rétroactif par contre).

Forcément, notre niveau de vie a mathématiquement baissé.

Mon conjoint n’a pas eu les mêmes primes non plus. Enfin, si à mon retour, j’ai retrouvé une rémunération et un poste équivalents, garanties contractuelles de mon employeur, mon salaire lui, à ce jour, n’a pas été revalorisé. Il est égal à celui de 2017.

La situation du conjoint suiveur est un sujet à ne pas négliger.

Conjoint suiveur

Dans l’immense majorité des cas, le conjoint suiveur est une femme.

Partir en expatriation peut être l’occasion de faire une pause, du bénévolat, prendre soin de soi, agrandir la famille,  se réinventer etc…

En France, Pôle Emploi, reconnaît comme légitime la démission pour suivi de conjoint à l’étranger et préserve pendant 4 ans suivant la date de démission, les droits au chômage, du salarié démissionnaire sous réserve de remplir les autres critères, bien entendu .

Plutôt que de démissionner, le congé parental d’éducation est une alternative pour un jeune parent à la condition de partir 3 ans maximum en expatriation ou d’agrandir la fratrie dans ce laps de temps.

Mais, de plus en plus, nombreux sont les conjoints suiveurs qui entendent poursuivre leur activité professionnelle.

Activité professionnelle

Il importe alors de regarder attentivement les conditions du pays d’accueil. Ainsi par exemple, le visa de conjoint suiveur ne permet pas de travailler légalement aux USA à l’arrivée.

Pour les personnes qui exercent une activité indépendante, la question se pose également de l’exercice de l’activité dans d’autres pays. Doit-on créer une autre structure, comment facturer, dans quelle monnaie etc ?

A cet égard, le portage salarial peut être une excellente solution. Pour en avoir bénéficié dans le cadre de mon contrat de coach Voyage, je trouve que c’est une alternative certes onéreuse mais intéressante. Elle permet par exemple, la souscription d’une couverture maladie mondiale indépendante.

La question des droits, régimes, taxes est un autre sujet important et pourtant peu abordé au sein des couples expatriés.

Droits, régimes, taxes

Etes-vous mariés ? Concubins ? Pascés ? De même nationalités ? Depuis combien de temps ?

Que de questions indiscrètes ! Et pourtant !

Saviez vous que depuis 1992, si vous n’avez pas souscrit de régime matrimonial avant votre mariage, c’est la loi interne de l’Etat sur le territoire duquel vous avez établi votre première résidence habituelle après le mariage qui s’appliquera ? Surprenant n’est-ce pas ?

Ou encore ! Depuis une loi internationale de 2015, si vous n’avez pas spécifié de choix, en matière de succession ce n’est pas la loi de votre nationalité mais celle de votre pays de résidence qui s’appliquera ?

Ah ah ! Cette dernière information peut être bien éloignée de ce que vous avez pu penser, non ?

C’est pourquoi avant de vous lancer dans l’aventure de l’expatriation, surtout si vous avez une famille, un rendez-vous chez un notaire/conseil s’impose.

Et puisqu’on parle de succession, n’oublions pas les impôts. La France par exemple – est-ce vraiment une surprise ?- se réserve le droit d’imposer votre succession dans tous les cas.

Mais elle n’est pas la seule ! Ainsi, votre pays de résidence au moment du décès, votre pays de nationalité, le/les les pays de résidence des héritiers ou encore le ou les pays où se situent les biens qui font partie de votre succession peuvent taxer votre succession ! Oui, oui tous ces pays.

Là encore, la consultation d’un notaire ou d’un fiscaliste peut s’avérer judicieuse.

Et ne croyez pas qu’il s’agisse d’une situation rare ou exceptionnelle. J’en ai rencontré beaucoup, de ces couples, individus qui ne s’étaient jamais penchés sur ces questions ! Et à cet instant précis, j’entends très distinctement la voix de plusieurs de mes copines, multi expatriées s’exclamer : « oh là là ! elle a raison faut vraiment qu’on fasse le nécessaire enfin ».

Quant à vous, vous voilà averti !

Et désormais prêt, les yeux ouverts, pour cette très belle aventure qu’est l’expatriation !

 

 

 

 

 

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